Et si nous faisions confiance au potentiel de nos enfants ? - CHOISIR DE REUSSIR

Et si nous faisions confiance au potentiel de nos enfants ?

Et si nos enfants vivaient de leur passion ? Et si nous faisions confiance à leur potentiel ?

On leur répète sans cesse que c’est la crise, qu’ils doivent arrêter de rêver, que même avec un diplôme, ils auront du mal à trouver du travail … parce que la vie est devenue trop dure. Et surtout, que leur passion, quand ils en ont une, ce n’est pas un métier !

Voilà le discours avec lequel nos enfants grandissent, voilà les croyances dont ils s’imprègnent dès le plus jeune âge. Parce que c'est aussi pour la plupart d'entre nous, parents, avec ce message que nous avons grandi, moi y compris ! Et peu importe la génération, hein,  ce sont les informations qui circulent plus que jamais dans les médias ! Cela fait bien longtemps qu'on ne croit plus des masses, voir plus du tout, au rêve américain ( enfin, oui,  je persiste à dire américain parce que le rêve français, j'ai pas souvenir qu'il ait vraiment existé,  le rêve, lui, il est réservé aux "autres") .

Ces croyances pourries, si bien ancrées au fond de nous, ont fait que nos propres perspectives se sont très tôt réduites à néant. Elles ont fait de nous des marionnettes manipulées par un système bousillé, qui fait qu'on s'est persuadés que notre vie est -et sera- un enfer. Du coup, normal qu'on prépare d'office nos jeunes au même avenir. Pourtant, dans un monde en perpétuelle évolution, dont le progrès ne cesse d’accélérer, chacun peut constater deux mondes qui s'opposent : d'un côté une avancée sans précédent, et de l'autre un négativisme hors du commun …Alors quel est donc ce gouffre qui sépare ces deux réalités ? Y a pas comme un paradoxe là ?

En 150 ans, la science, la technologie, la communication ont fait des bonds de géant : vous souvenez-vous des premiers téléphones portables que l'on transportait avec une valise? les IPhone existaient-ils ? Et comment étaient les voitures de nos ancêtres ? Avaient-elles un GPS, les sièges chauffants ? Il y a un siècle, la domotique était-elle inventée ? Pouvait-on acheter des cours ou des formations en ligne ?  Non bien évidemment ! En regardant la vie avec cette perspective positive, vous ne trouvez pas que son côté "progrès constant /excellence " mérite d'être souligné et mis en avant pour que les enfants d'aujourd'hui puissent eux aussi la voir ainsi ? Visiblement, non, puisque ce que l'on leur rabâche, c'est seulement le côté obscur ( chômage, difficultés, manque d'argent...) , dans lequel on va finir par tous plonger si on ne se réveille pas !

Et en parallèle, depuis 150 ans aussi, le système éducatif, lui, n'a absolument pas changé. Les méthodes de travail, les horaires, les matières se sont simplement adaptées aux époques, mais jamais à nos enfants, qui eux, ont évolué aussi rapidement que le progrès. Les seules informations auxquelles ils ont droit les conditionnent à la peur, au doute et à l’échec anticipé, influencés par un système déplorable auquel ils doivent faire face avant même de rentrer dans la vie active. Comment s’étonner ensuite d’avoir des centaines de milliers de jeunes en décrochage scolaire, complètement perdus à l’idée qu’il n’auront aucune issue professionnelle, et certains que leur futur va être minable ?

Que vous soyez élève, enseignant, ou parent, je vous en prie, inutile de culpabiliser ! Le problème ne vient  certainement pas de vous, mais d’un système scolaire complètement obsolète et totalement inadapté aux enfants d’aujourd’hui. Un système qui continue à les mettre dans des cases, à les convaincre de se plier au renoncement de leurs talents, et ce, au détriment de longues heures passées à apprendre pour apprendre. Sans jamais leur demander s’ils aiment ce qu’ils font. On leur dit que l'école, c'est obligatoire pour avoir un travail : ah c'est sûr que vu sous cet angle, on ne peut pas leur en vouloir d'y aller à reculons ! Attention, je ne dis pas que c'est faux, bien entendu, ils ont besoin de se cultiver , d'apprendre à lire , à compter et à écrire.Mais soyons honnêtes, en 2016, connaître la vie de Louis IVX si on ne veut pas être prof d'histoire ou historien , ça sert à quoi ? Apprendre comment se reproduisent les oursins si on veut faire des études de commerce , ça sert à quoi ? Ce ne serait pas plus judicieux d'apprendre à un jeune futur plombier comment on soude plutôt que la température hivernale qu'il fait dans la pampa?  

Leur temps est donc consacré à de l’apprentissage « illusoire » et sans alternative : on leur demande d’être les meilleurs dans toutes les matières, mais vont-ils exercer tous les métiers ? Et quel temps leur reste-t-il pour expérimenter ce qu’ils aimeraient vraiment faire ?

Alors bien sûr, je ne parle pas des études de médecine ou de droit par exemple, qui nécessitent un cursus particulier et des études spécialisées. Non, je parle de tous les autres adolescents, qui ont une passion, un potentiel incroyable, des talents exceptionnels, et qui pourtant, s'embarquent dans des études forcées, qu'ils n'apprécient peu ou pas, juste pour être dans la normalité de la société. Wow ! Quel programme pour leur futur ! Rentrer dans le moule, être un mouton, faire comme les autres (surtout quand ils regardent ce que les autres sont devenus), ça c'est de l'avenir de winner ! ...parce que si on est différent, si on émet la possibilité qu'on veut faire de sa passion un métier, on est mal vu, on est hors-normes, et sortir des normes, à l'école, c'est pas envisageable. 

Mais avoir une passion, est-ce si anormal ? Cela fait-il de ces enfants des êtres différents ?

Et après, on s’étonne encore d’entendre de plus en plus de jeunes dire qu’ils n’aiment pas l’école …Cependant, comment pourraient-ils l'aimer si rien ne correspond à leurs attentes ? Si ils n'ont aucune chance de faire valoir leurs compétences, d'activer leur potentiel, de mettre leur don en application, ils finissent par vivre à côté de leurs rêves, avec une vie de merde qu'ils subissent alors que c'est de leur responsabilité de se la créer. D'ailleurs,là aussi , il y a un couac : on leur demande d'être responsables de leur avenir, mais paradoxalement, on les oblige à se soumettre à un système éducatif qui date d'il y a plus d'un siècle , et à persévérer dans un chemin qui n'est pas le leur! Avec ça, ils vont apprendre à créer leur futur comment ? Faudrait juste me l'expliquer, j'ai dû rater un passage... 

En gros, c'est comme si on me forçait , moi qui déteste les épinards, à en manger 10h/jour, et que non seulement on me demande d'être responsable de ma digestion et qu'en plus, on me reproche ensuite de vomir ! (bon ok, l'exemple est dégueu mais en même temps, c'est le plus clair que j'ai trouvé).

Bref, l’insécurité sociale dans laquelle nous vivons nous « oblige » à aller à l’essentiel : que nos enfants aient de bons résultats scolaires pour obtenir leur baccalauréat, le saint Graal qui leur ouvrira les portes de l’enseignement supérieur. Oui, ça aussi c'est la croyance du siècle : si on a pas le Bac, c'est foutu ! Pas faux non plus me direz-vous pour ceux qui veulent poursuivre dans le supérieur... Mais les autres, ceux qui ne veulent pas faire d'études supérieures, ils font quoi alors ! Quand allons-nous cesser de croire qu'on ne peut avoir un bon job uniquement avec le Bac ? Quel est le pourcentage de bacheliers qui se dirigent vers une profession à laquelle ils n'aspirent pas vraiment ? Combien  d’entre eux continuent à aller à la fac ensuite juste pour éviter le Pôle Emploi ou parce qu'il est normal de continuer ses études, même si elles ne leur plaisent pas ? Moi,je suis désolée, mais j'appelle ça du temps perdu...

[box] Selon une enquête d'Opinion Way, 95% des 15 à 30 ans espèrent que le système d'éducation sera réformé, dont 25% espèrent que le système sera complètement rasé pour quelque chose de totalement nouveau.[/box]

L’obsession est si intense, la course au conformisme est telle qu’on en oublie que nos jeunes ont des ressources, des talents et un potentiel exceptionnels, à condition qu’ils soient orientés vers leurs vrais objectifs. Je me souviens encore de ma conseillère d'orientation ( c'est là que je me rends compte que j'ai une mémoire sélective, car en temps normal, je ne me souviens pas de ce que j'ai mangé la veille)  , à laquelle j'avais dit que je voulais aller en fac de psychologie, et qui s'était mis les mains sur la tête en me disant que j'étais folle et qu'il n'y avait aucun débouché dans ce secteur, l'idéal étant que je fasse des études de comptabilité..."Oui, bien sûr, Madame, t'as jeté un œil à mes notes en maths ? J'ai horreur des chiffres, je déteste cette matière ! Moi ce que je veux faire comme travail, c'est comprendre le fonctionnement de l'être humain, de sa perception des choses de la vie, de sa façon de se comporter...Puis j'aime les arts, la musique, la lecture...tout ça regroupé dans un métier de comptable, c'est jouable?  Ah oui, ce que j'aime aussi, c'est rêver à une vie meilleure que celle de mes parents, une vie épanouie, dans laquelle je m'éclate, quoi ! C'est vraiment trop demander ?​" Ben visiblement oui, en tous cas, ce n'était pas compatible avec son cerveau à elle...Elle a annulé ma demande et a écrit comptabilité à la place de psycho. Résultat des courses, après mon Bac, j'ai arrêté mes études tellement que j'étais horrifiée de me retrouver devant des courbes et des comptes ( ce n'était pas non plus la seule raison, mais elle a grandement joué sur ma décision ). Mes désirs et mes objectifs se sont envolés aussi sec, convaincue par cette super "conseillère d'orientation" qu'ils ne pourraient jamais se transformer en métier, et pourtant ....

Nous, parents, nous avons tendance à respecter les choix d’activités de nos enfants tant qu’ils sont petits (sport, arts..) sans toutefois prendre en considération que leur passion du moment n’est peut-être pas qu’une activité passe-temps, mais que c’est ce qui les anime vraiment. 

Et s’ils pouvaient en faire leur job? Et si c’était ce qui pouvait les rendre heureux ?

Aujourd’hui, il y a d’innombrables autres possibilités pour que ces futurs adultes prennent un autre chemin que celui du chômage, ou d’un métier qu’ils vont exercer par dépit ou pour se sentir sécurisés financièrement. Nos croyances font qu’il n’y a aucune autre alternative à l’enseignement classique. Mais c'est faux !

Il s’agit donc d’ouvrir les perspectives et de leur faire confiance. Le seul risque à prendre est de les accompagner vers leur bonheur. Car seront-ils des adultes heureux, motivés, et ambitieux en tombant dans le carcan d’un job qui ne leur ressemble pas ? Combien de personnes peu ou pas diplômées ont pourtant réussi leur vie, leur carrière , et bien plus que des ultra diplômés qui deviennent finalement trop chers pour les patrons d'aujourd'hui ?

 Le point commun à tous ces gens ? Avoir refusé d'être un mouton, avoir suivi leur passion, avoir cru en eux, même si leur entourage leur disait qu’ils étaient fous…

Si les jeunes apprenaient à l’école ce qui les passionne, ne seraient-ils pas plus confiants en se retrouvant sur le marché du travail ? Ce qu’ils veulent, c’est être authentiques, être entendus et respectés dans leurs choix, et ne demandent qu’à s’épanouir dans ce qui les passionne ! Or, c’est l’exact opposé qu’on leur demande de faire, et le pire, c’est qu’ils n’ont pas le choix !

Et si maintenant, on leur donnait une chance de les écouter, non pas pour qu'ils fassent ce que nous voulons qu'ils fassent, mais pour qu'ils voient qu'on les a entendus et surtout compris, peut-être bien que nos enfants auraient une toute autre vision de leur futur et une confiance bien plus solide en leur avenir professionnel !

  • Ecoutons nos enfants...
  • Ne négligeons plus leurs véritables objectifs, mais tenons-en compte ...
  • Faisons confiance à leur potentiel et à leurs talents...
  • Laissons-les expérimenter...
  • Encourageons-les à évoluer dans leur passion...
  • Félicitons leurs progrès...
  • Donnons-leur la possibilité de découvrir plus précisément ce qu'ils aiment vraiment...
  • Intéressons-nous à leurs talents, ils ont besoin de reconnaissance...
  • Suivons-les dans leur passion...
  • Mettons l'accent sur leurs compétences

Alors, si nous leur faisions enfin confiance ? Si nous leur permettions de mettre en avant leurs talents et leurs capacités ?

En considérant ceci, nous en ferons des adultes accomplis et heureux.

Et vous, laissez-vous vos enfants s'épanouir dans leur passion ? Accepteriez-vous qu'ils en fassent ce qu'ils ont vraiment envie de faire ?

N’hésitez pas à l’écrire en commentaire , j’y répondrai avec plaisir !

  • 100% d’accord !!!! je suis en train de m’intéresser à l’unschooling pour mes enfants mais je ne me sens pas encore tout à fait prête ! affaire à suivre…

    • Bonjour Delphine, et merci pour votre commentaire !
      Le principal est de toutes façons, que nos enfants fassent ce qui les anime, et pas ce que l’on veut qu’ils fassent 😉 Au plaisir de lire la suite ….A très bientôt !
      Elodie, provocatrice d’actions

  • Laurence Robert dit :

    Tellement d’accord avec tout cela ! Pour moi, le choix n’existait pas. Je pense que je ne savais même pas à 18 ans qu’il y avait d’autres voies que de ‘faire l’univ’, ou alors, c’était tomber bien bas.
    Mon aîné a terminé l’école en juin, il rame de stage en formation alternative, c’est très lent mais il est tellement dégoûté de l’école qu’il est dégoûté de toute forme d’apprentissage et préfère faire ses expériences. Il rêve de devenir journaliste (sportif de préférence).Nous le soutenons dans cette démarche. Le deuxième veut faire de la musique mais surtout pas au conservatoire, il fera de la musique, à l’étranger d’abord car il veut être bilingue pour pouvoir écrire des chansons en anglais. C’est très dur pour eux. Toutes les personnes à qui ils parlent de leur passion leur disent ‘ça va être dur, tu vas en baver’. Pas vrai ! S’il vivent leur passion, si leur passion les fait vivre, les portes s’ouvrent. Il y en a qui y arrivent, pourquoi pas eux ? Pas simple de les désinformer à ce niveau mais on y travaille :-). Le troisième est plus scolaire (ouf !) et la quatrième va probablement bifurquer en technique l’an prochain pour faire la photo. Elle rêve de photographier les grands paysages à travers le monde et de soigner les gens avec les plantes et l’énergétique. J’ai un beau diplôme universitaire mais il ne m’a jamais servi dans ma carrière professionnelle et je suis loin d’être la seule dans le cas !
    Mes enfants se sont toujours énormément ennuyé à l’école et cela ne fait qu’empirer. Quand j’entends ma fille me parler du chahut permanent qu’il y a en classe, je me dis qu’ils ne sont pas les seuls !
    De plus en plus de personnes bougent de partout pour proposer des alternatives malheureusement très chères mais c’est un début. Je sais qu’un jour cela sera sur ma route : apprendre ce qu’on aime en chantant, en peignant, en jouant, en marchant… et surtout apprendre à apprendre et à avoir confiance en son potentiel. Aujourd’hui la connaissance est partout, il n’est vraiment plus nécessaire d’apprendre des math et du français à l’école pendant 12 ans !

    • Wow ! ça c’est un super témoignage Laurence ! Tout d’abord, merci d’avoir pris le temps de le faire !
      Oui, il faut avoir confiance en notre potentiel, à celui de nos enfants…Et rien n’empêche de mettre en action ses passions en parallèle des études ou de son job actuel 😉 jusqu’à en faire un métier ! Pour les méthodes alternatives, toutes ne sont pas forcément très chères…ça se démocratise peu à peu. A très vite ! Et bravo pour cette ouverture d’esprit 🙂

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